Mes respects M’sieur l’Arbitre

Le 16/04/2025

Dans La chronique de PilouBéarn

Venez, on apprend des mots ensemble. La lapalissadeSans arbitre, il n’y a pas de match” est-elle encore nécessaire ? Non, bien sûr que non. Pourtant, ces derniers jours, entre les clubs de foot phocéen et canut, nous avons eu de bien belles démonstrations de discourtoisie envers les arbitres. Sur le plateau télé d’une chaîne détenue par un milliardaire aux idées louches et pratiques guère urbaines, on entend même “On peut reprocher beaucoup de choses au rugby, mais pas le respect de l’arbitrage”. Ce présumé expert en foot qui a rarement mis les pieds sur un pré vert estime donc qu’il y a des choses à reprocher au rugby.

Que ce folliculaire sache qu’au rugby, l’arbitre, malgré tout ce qu’on peut entendre, dire, faire, est très clairement au centre du jeu, tout comme une notion substantielle : le respect. Et en Béarn, le respect, on connaît. On respecte la parole donnée, le sens et le poids des mots ainsi que les gens qui en sont concernés.

En nos terres fébusiennes, il ne viendrait à aucun d’entre nous l’idée de mentir devant les supporters, de ne pas tenir compte de la parole d’un arbitre, de maintenir que nous ne connaissions pas de supposés actes pour une demi-heure plus tard affirmer que nous avions demandé une enquête sur lesdits actes…

Ces mots, tous autant qu’ils sont, un professeur agrégé de lettres classiques les connaît. Si de surcroît ce même professeur est béarnais, il connaît aussi les règles du rugby. Cela étant, que les supporters ne crient pas trop fort et trop vite : les règles sont aussi connues des arbitres. Un match se joue jusqu’au coup de sifflet final : avant, tout le monde a sa chance. Laissons le corps arbitral faire son travail (aidé des huées et acclamations venant des tribunes, aidé de l’arbitrage vidéo). De nombreuses inepties seront alors évitées (y compris celles écrites par certains chroniqueurs).

 

Retrouvez mon billet d'humeur mensuel dans La Chronique de PilouBéarn du numéro 282 de La Gazette du Béarn des Gaves

ainsi que dans l'édito du numéro 34 du Journau de PilouBearn.